Langages et sens de la ville
Özet
A partir des années 2000 Istanbul a connu un processus de transformation massive qui a fait d’elle, une ville anonyme ressemblant de plus en plus aux villes postmodernes comme tant d’autres, malgré une visibilité historique et médiatique qui lui a donné ses lettres de noblesse. Soumise à une nouvelle urbanisation acharnée et à une croissance démographique sans précédent, la ville est dotée, depuis une vingtaine d’années, des tours, des gratte-ciels, des centres commerciaux implantés sur le modèle des pays asiatiques et moyen- orientaux. Or son histoire exige la sauvegarde de son identité urbaine d’autrefois : celle d’une ville au carrefour de l’orient et de l’occident, du traditionnel et du moderne. Ce qui doit donner une pérennité à son aspect de ville historique. Tendue entre le passé et la modernité, la ville d’Istanbul se montre visible dans son rapport au présent ; mais son inscription dans les temps anciens la rend une “ville invisible” sous la poussée de l’urbanisation. L’analyse du décalage spatial et temporel entre la ville visible et la ville invisible nous permettra de mieux voir si la ville invisible est relayée, réitérée, reflétée ou filigranée par la ville visible. Nous souhaitons à travers cette analyse mieux comprendre dans quels sens la ville visible s’organise dans la praxis énonciative, un des thèmes sémiotiques.
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